"Coach" ce terme que je déteste particulièrement.
Ça et un paquet d'autres mots qui sonnent chez moi comme des red flags. Je dis que ce sont des red flags, mais c'est parce que je suis beaucoup trop terre-à-terre pour comprendre les gens qui utilisent certains termes ou certaines techniques de ventes pour vendre leurs accompagnements ou leurs produits et services. Je veux dire, tu PEUX utiliser ces mots-là, mais c'est juste que MOI, ça ne me rejoint pas. Bref, je te donne un exemple ? Le gens qui se proclame riche et qui te dise qu'ils vont te rendre riche à ton tour, L - O - L !
À l'air des coachs en ligne et des infopreneurs, il y a une grande tendance présentement qui se situe au niveau du : "Regarde comme je suis riche ; je vais te montrer comment le devenir" et ça, j'ai ben de la misère avec ça ! Peut-être parce que je ne suis pas moi-même riche. La jalousie maybe...
En revanche, le mot coach me dérange, parce que pour moi, une coach, c'est la fille qui vend du rêve et qui vient m'écrire en message privé sur Instagram parce que, elle, elle sait comment me faire perdre du poids ou comment me faire devenir riche en clignant des yeux et en travaillant 2 heures par semaine. RE-L - O - L !
Elle, elle pense, qu'en venant scraper un brin de ma confiance en moi, en me disant que je devrais perdre du poids ou en me disant que je suis donc pauvre ( même si elle ne connaît pas une cenne de mon revenu), que je vais lui faire confiance. Elle pense qu'avec son :
" Hé salut Stéphanie, j'espère que tu vas bien ? Savais-tu qu'il est possible de perdre tes kilos en trop en une seule étape facile de te shooter aux poudres de ceci et de cela et d'enfin ressembler à la fille dont tu veux ressembler parce que tu ne veux certainement pas ressembler à ce que tu ressembles en ce moment ? "
qu'elle va me donner envie de lui répondre autre chose que va...Bref, une coach pour moi, c'est la fille qui pense que je vais naïvement lui confier ce que mon endocrinologue, ma nutritionniste, ma gastro-entérologue, ma microbiologiste, mon médecin de famille et moi-même avons essayé et essayons de faire pendant et depuis plusieurs années parce qu'elle, elle sait comment me faire perdre du poids. Elle, elle sait, elle est coach !
Une coach pour moi, c'est aussi la fille qui vient te dire qu'elle a la formule magique pour faire de l'argent comme de l'eau, qu'elle connaît la déesse de l'abondance personnellement, qu'elle fait des rituels de spiritualité monétaire et qu'elle a un contact direct avec dame nature pour faire pousser ses arbres à argent.
Bon, r'garde, je m'égare du sujet.
Bref, une coach pour moi, ce sont ces filles-là.
Ces filles-là, qui vendent du "trop beau pour être vrai", qui n'ont pas le tour de me parler et qui pense qu'elles ont la science infuse de la perte de poids, du faisage de cash et qui, parce qu'elles ont fait 10 heures de formation à propos du produit qu'elles vendent et uniquement à propos du produit qu'elles vendent, savent toute.
Ces mêmes filles coach-là, qui vont tenter, tant bien que surtout bien mal, de se lier sournoisement d’amitié avec moi pour que je finisse par acheter des guidis que je ne veux pas, parce qu’elles ont besoin de nouveaux amis, car elles ont déjà épuisé leurs ressources amis-actuels et que ça leur prends des nouveaux faux-amis pour pouvoir vendre leurs produits.
Ça m'attriste le monde qui se font prendre là-dedans. Pauvre eux !
Alors, quand on me dit que je suis coach, je me braque automatiquement et je dis que je ne suis PAS coach et que je ne suis pas elles!
Sauf que, le souci, c'est que avec le temps, j'ai bien compris que les gens pensent que JE suis une coach. Pas une coach de perte de poids, ni de pelletage de nuages, mais une "Business coach". Pas une coach qui va slided dans tes DM Instagram pour te vendre n'importe quoi ( nenon, ça je ne fais pas ça) mais je réalise que les gens n'ont pas tous la même vision que moi du mot "Coach".
Brrr. Ça me donne des frissons d'y penser. Moi. Coach!
En vrai, je ne suis PAS coach. Dans mon cœur en tout cas. Je ne suis pas la fille qui viendra t'écrire des messages inappropriés sur ton Instagram. Non. Sauf que si tu penses que je suis une business coach pour toi et que ça te fait plaisir. Je le suis, même si moi ça ne me fait pas particulièrement plaisir que le mot coach soit associé à mon nom ou à mon entreprise.
Mais attend, ça me fait plaisir de t'aider. Même que j'adore ça et avec un grand A ! Mais je n'aime pas l'idée que les gens disent de moi que je suis coach. Même si c'est business coach.
À vrai dire, moi, je ne suis pas coach ni adjointe virtuelle ni graphiste. Non, en fait, oui, graphiste, je le suis, mais au sein de La Vulgarisatrice, je ne suis pas vraiment graphiste.
Je suis formatrice.
Pour tout te dire, lorsque les gens me disent qu'ils veulent parler de moi et ne savent pas ce que je fais, j'avoue qu'ils n’ont pas tort. Ce que je fais ne se décrit pas en un seul mot. Ma mère m'a même avouée l'autre jour qu'elle ne savait pas ce que je faisais, mais m'a tout de même référer à quelqu'un en sachant que je pourrais faire ce que la personne voulait que je fasse. Alors, même si elle ne sait pas, elle sait ça.
La seule chose que je suis ou plutôt que je fais, c'est : montrer aux gens à devenir entrepreneurs et là, c'est à ce moment-là, que les gens me disent que je suis coach. Ton ou ta coach est effectivement la personne qui te montre à [...] donc je suppose que je le suis.
Mais je déteste tellllllllement ce terme !
Bref, au final, ils ont peut-être raison : je suis peut-être un peu coach, malgré moi !
Et toi ? Tu penses que je suis coach ou pas ? Et dis-moi, en connais-tu des coachs inappropriées comme celles dont je t'ai parlé ?
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Dernière MàJ : 2022-06-05
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Je relis ce texte avec un peu de recul et d'amertume aujourd'hui, car ce week-end, j'ai appris la perte d'un homme qui a eu une place importante dans ma vie. Un professeur qui nous a montrées à nous tenir debout en tant que femme dans nos cours d'éducation physique, car on était 5 filles sur 30 élèves dans la classe du programme de Sport-plus dans lequel j'ai été dans les années 2000.
Ce professeur nous a montrées qu'une femme dans le sport, vaut tout autant qu'un homme et qu'elle mérite sa place au même titre qu'un homme. Il nous apprit ce qu'était le dépassement de soi et comment y accéder.
Ce professeur, s'appelait Jimmy Thompson, mais pour plusieurs, c'était "Coach Thompson". Son décès subit, à l'âge de 56 ans, me rappelle que le mot "Coach", dans ce cas-ci, n'est peut-être pas aussi "démonisable" que ce que j'en témoigne ici.
Pour moi un coach, ce n'est nul autre et rien d'autre que cet homme respectable.
À plus Jimmy !